Pour notre première étape, il s’agit, après avoir récupéré notre voiture de location, de se rendre à Hveragerði en passant par la cote sud.
Sous un soleil presque de plomb, nous quittons la route qui mène à Reykjavik et découvrons des paysages lunaires, au sens propre. Personne sur la route, personne autour… des montagnes dans le loin et des champs de lave moussus autour de nous.
Nous passons par Miðlína, histoire de jeter un oeil sur l’Álfagjá ( la faille des fées ) enjambée par ce petit pont qui relie les plaques américaine et européenne, comme pour mieux les retenir. Le lieu n’est pas très photogénique mais c’est rigolo de passer d’une plaque sur l’autre ^^ .
Plus loin, sur la 427, nous nous arrêtons à Strandarkirkja, belle église blanche nichée dans les lupins.
A Hveragerði, nous logeons chez Gudrun, qui nous accueille chaleureusement. Suivant ses recommandations, nous allons manger au Skyrgerðin Café & Bistro. Les restaurants Islandais ne sont pas donnés mais les plats sont excellents ! Nous nous régalons !
La nuit étant inexistante à cette époque de l’année, nous reprenons la voiture pour faire les quelques kilomètres qui nous séparent de la vallée de Reykjaladur et ses sources d’eau chaude. Il est 22h00, le soleil est bas mais parvient tout de même à franchir les montagnes qui nous entourent. Il ne descendra guère plus durant la « nuit ».
A l’arrivée, après une montée tranquille de 3,5 km, vous trouverez des bassins aménagés dans la rivière. Attention de ne pas vous tromper : à certains endroits l’eau dépasse les 100° ! mais c’est bien indiqué.
A près de minuit, le lieu est encore très fréquenté par les jeunes islandais. Le vent souffle, il fait un peu froid et il faut un peu de courage pour se déshabiller, mais ça vaut le coup : l’eau est à 30/35° C !
Le lendemain, toujours sous un ciel sans nuage, nous partons vers 6h30 ( ce que nous ferons tous les matins pour profiter un max de ces journées sans fin et éviter, autant que faire se peut, les cars de touristes ! ).
Nous commençons par Geysir, à 1 heure de route par la route 1 vers l’Est puis la 35 vers le Nord. Le geyser est effectivement impressionnant mais entouré de barrière et de touristes, c’est un lieu qui nous a laissé relativement indifférent. Nous ne nous attardons pas et continuons la route sur une petite dizaine de km, toujours sur la 35, vers Gullfoss. A l’arrivée un énorme parking avec sa cafétéria / boutique souvenirs et … beaucoup de monde. Mais la magnifique chute d’eau vaut bien un arrêt.
Le temps est magnifique , le ciel d’un bleu éclatant… et désespérant pour mes ambiances photographiques ! mais que c’est agréable de se poser sur un rocher en petit pull ( quand même ! ) pour se chauffer au soleil islandais !
Nous redescendons vers le sud par la route 30, puis bifurquons vers l’Est par la 32 pour Hjalparfoss. Une petite cascade toute mignonne dans ses lupins. Ici, malgré l’heure, il y a beaucoup moins de monde, on s’éloigne un peu des circuits touristiques.
Ensuite, nous aurions du pousser jusqu’à Stöng, une ferme ( reconstituée) typiquement viking… que nous n’avons pas trouvée. Sans doute avons nous loupé la bifurcation de la 32 vers la 327, pourtant juste après Hjalparfoss. Et par la même occasion, nous louperons également Gjáin ! A ce moment-là, nous tentions encore de faire marcher le GPS de la voiture de location… alors qu’il est plus simple de se fier aux panneaux qui, à chaque intersection, indiquent les numéros des routes ! Si vous avez bien préparé votre séjour, le GPS sera inutile.
Nous avons hâte d’être au lendemain : nous allons au Landmannalaugar !
Pour cette nuit, nous logeons dans la Guesthouse Skarð, sur la route 26. Les petits chevaux, emblématiques de l’Islande, nous accueillent. Le sous-sol est aménagé en chambres, avec salle de bain et cuisine commune et tout ce qu’il faut pour cuisiner ce qu’on a acheté sur la route ( des pâtes à la sauce tomates. Je n’ai plus les prix en tête mais ça coûte bien plus cher qu’en France ).
Le lendemain, très tôt, nous reprenons la route 26 vers le Nord. Nous ne croiserons absolument personne pendant plus de 2 heures ! Les paysages sont immenses, somptueux, lunaires ! et le temps toujours au beau fixe.
Pour rejoindre le Landmannalaugar, il y a deux routes. Par la Landmannaleið vers l’Est ( un « raccourci » ) ou par la F26 au nord, puis F208 au Sud. La Landmannaleið vous fera gagner 20 km mais seulement 20 minutes ! cette route comporte des gués, plus ou moins faciles à passer selon les pluies. Elle a la réputation d’être une route magnifique mais difficile. Prudents, nous préférons faire le tour par le Nord.
La route est chaotique, pleine de vaguelettes, de nids de poule, mais que c’est beau ! on aimerait pouvoir s’arrêter tous les 200 mètres pour profiter et prendre des photos !
A l’arrivée, un premier parking, avant le gué assez profond. Seuls les 4×4 passent pour aller jusqu’au camping. Nous nous arrêtons ici, un pont piétons permet de traverser et de rejoindre le départ des randonnées.
Pour notre randonnée, vu le temps qui nous est imparti, nous choisissons de gravir Brennisteinsalda, en traversant le champ de lave de Laugahraun, puis en longeant le grand champ de linaigrettes où paissent quelques moutons. Après cette première partie très facile, les choses se corsent ! il nous faut quasiment nous mettre à quatre pattes pour gravir le flan Est de Brennisteinsalda sur sa première partie. Nous hésitons à faire demi-tour, peut-être nous sommes nous trompés ? Mais tout est tellement beau… nous continuons pour enfin arriver au sommet et le point de vue est époustouflant !
Nous suivons ensuite le sentier qui mène aux dépôts de souffre sur le flan Brennisteinsalda : ça fume, ça chauffe, ça tremble, le sol nous parle et il est bavard ! Puis après une pause repas, nous descendons rejoindre le camp de départ par le vallon de Graenagil.
Tout est somptueux. Landmannalaugar restera un des plus beaux endroits qu’on ait vu. Nous aurions voulu y rester plus longtemps.
Sur la route du retour, nous prenons un couple d’auto-stoppeurs ( vous en verrez certainement. Arrêtez vous si vous avez de la place : beaucoup de touristes tentent de faire le tour de l’Islande en stop ! ).
Ils sont français et ont prévu de faire le tour de l’île en 3 semaines. Ils ont une tente et campent… et disent le regretter un peu : les campings sont finalement assez chers ( mais restent tout de même le mode de logement le plus économique ) et les douches chaudes, l’électricité pour charger son portable ou les batteries souvent à payer en plus et gonflent rapidement la note.
Après une nuit du coté de Hvolsvöllur, nous nous rendons à Seljalandfoss par la route 1 puis la 249 sur quelques mètres.
Nous sommes sur place très tôt : l’endroit est touristique, très proche de la route 1 et donc accessible très facilement aux cars. Le parking de la cascade est d’ailleurs le premier payant que nous voyons, et c’est tout neuf.
A part un photographe déjà sur place avec son trépied, nous sommes seuls. Il est possible de passer derrière la cascade ( prévoyez des vêtements adaptés et un petit chiffon pour essuyer votre objectif ! ).
La fameuse Skogafoss, qui apparait notamment dans la série Viking, se situe à 29 km, toujours sur la route 1, vers l’Est.
La cascade est grandiose ! d’une hauteur impressionnante ( qu’on a beau lire partout, il n’y a qu’en la voyant qu’on se rend compte de sa majesté ! ).
Un peu plus loin, moins connue, moins bien indiquée, se trouve Kvernufoss. Après avoir remonté la rivière pendant quelques minutes, on découvre un lieu plus intime. La cascade est encaissée, le soleil ( toujours là ! ) peine à nous atteindre. Les oiseaux qui nichent dans les parois sont les seuls qui nous accompagnent.
Direction l’arche et le phare de Dyrhólaey par la route 1 puis la 218 sur une vingtaine de km.
Les puffins sont là, nichant en contre-bas et volant de la mer à leur terrier. A-t-on déjà vu oiseau plus trogon avec sa bille de clown et ses yeux si doux ?
Nous passons aussi par la plage de Reynisfjara avec ses orgues basaltiques, ses petits galets noirs, ses oiseaux par millier et… ses hordes de touristes ( la plage est noire… de monde ! ).
Si la marée le permet, une fois passés les orgues et l’espèce de grotte à gauche ( Halsanefshellir Cave), continuez sur la plage vers l’Est. Passez les rochers qui semblent boucher le passage. Derrière, vous aurez une belle vue sur les pics de Reynisdrangar.
Après avoir essayé ( en vain ) de trouver le Hot-dog islandais aussi délicieux que tout le monde le dit, nous nous dirigeons vers le canyon de Fjaðrárgljúfur, situé à une heure de route par la 1 puis la 206.
Une petite randonnée de 2 km par le haut du canyon avec vue sur la rivière qui serpente en bas… Toujours sous un soleil de plomb !
L’endroit est superbe, il s’en dégage une magie elfique malgré le monde, mais là encore l’endroit est vaste et on est surtout gênés sur les petits surplombs lorsque tout le monde cherche à faire le selfie parfait 😉
Ce site peut être fermé aux touristes, en particulier au printemps, période sensible pour la végétation fragile qu’il faut protéger des milliers de pieds irrespectueux. Respectez les sentiers !
Nous passons la nuit dans la Thykkvibaer Guesthouse à ( attention, prenez votre respiration ! ) Kirkjubaerjarklaustur !
Le cadre est superbe, très calme. La lumière extraordinaire.
Le lendemain, nous avons beaucoup de route à faire. Il s’agit de rejoindre la capitale de l’Est : Egilsstadir, à presque 400 km.
Nous ne prendrons pas le temps de passer par Systrastapi ni Stornarfoss : nous voulons arriver le moins tard possible à Jökulsarlon ( et nous verrons que nous avons bien fait ! ).
Nous nous arrêtons d’abord sur la plage de Diamond Beach. Le soleil nous a abandonnés sur la route, il fait gris, il fait froid, le vent a forci… Nous sommes donc bien en Islande !
La plage est accessible à droite, juste avant le pont, ou juste après… à vous de voir où se déversent les icebergs du lagon.
Quand nous arrivons, il y en a quelques-uns, mais moins que ce que je m’attendais à voir. De quoi s’extasier tout de même sur la variété des couleurs, des textures.
Nous aurons même le plaisir de voir un phoque, slalomant entre les icebergs, passer tout près.
A l’heure où nous arrivons, il y a encore peu de monde autour du lagon. Les employés des compagnies qui proposent des tours de bateau sur le lagon font le tour des icebergs pour vérifier leur stabilité. Et en effet, quelques-uns basculent, entrainant les autres dans un jeu de dominos glacés.
Les pentes du lagon sont pleines d’oies Bernaches qui font un raffut terrible !
Le sternes et mouettes volent et pêchent, mais pas de phoques cette fois.
Le vent qui descend du glacier Breiðamerkurjökull nous frigorifie ! Nous décidons de repasser par la plage avant de repartir… mais surprise : plus un seul glaçon sur la plage ! sans doute emportés par les courants et la marée. Heureusement que nous y sommes passé avant !
Nous ne feront que traverser la région Est qui mériterait qu’on s’y attarde. Les fjords sont majestueux ! Malheureusement, nous manquons de temps.
Après une nuit à Egilsstaðir, nous reprenons la voiture, toujours aussi tôt ( mais curieusement, nous n’avons aucun mal à nous lever ! ) pour atteindre Dettifoss et Selfoss, puis Asbyrgi, avant de rejoindre Myvatn. La route est longue et plus monotone sur la route 1 jusqu’à la bifurcation avec la 864.
Comme souvent en Islande, le temps de faire quelques pas, le temps se lève et nous découvrons, bien après l’avoir entendue, Dettifoss.
Nous remontons le fleuve sur quelques mètres pour admirer Selfoss, sans doute ma cascade ( ou plutôt un complexe de cascades) préférée d’Islande !
On peut accéder à ces deux cascades pour la rive Est ou la rive Ouest… Ne sachant nous décider, nous ferons les deux ! Cependant, pour Selfoss, mieux vaut y accéder par la rive Est pour avoir le meilleur point de vue.
Nous remontons ensuite vers le nord jusqu’à Ásbyrgi , une gorge en forme de fer à cheval ( le cheval d’Odin, naturellement ). Au fond de cette gorge, après une forêt de petits bouleaux, se situe le petit lac Botnstjörn.
Nous redescendons vers le sud par la route 862 en faisant un petit arrêt pour voir Dettifoss par ce coté là. Retour sur la route n°1 en direction de Myvatn.
Petit tour au lac Viti du volcan Krafla. Puis à Hverarönd, mais la foule nous repousse rapidement vers la voiture : nous y retournerons demain matin avant de reprendre la route.
Après avoir posé nos affaires dans le petit cabanon du Hlid Hostel Mývatn ( très mignon, face au lac mais aussi cher pour un cabanon sans toilette ni douche !) , nous nous rendons à Dimmuborgir. Les formations de lave figée sont étonnantes ! et à cette heure-ci, nous sommes presque seuls.
Il pleut. Le brouillard recouvre tout, c’est fichu pour la superbe vue sur les pseudos cratères du lac Mývatn. L’avantage, c’est que cette fois, Hverarönd est désert ! Nous y restons longtemps, écoutant le sol trembler, bouillonner, respirant à plein poumon les odeurs de souffre, comptant la multitude des couleurs du sol. Nous sommes sur une autre planète !
Nous nous rendons ensuite à Godafoss. Il est tôt, elle est encore déserte, mais ça ne durera pas. Le temps de faire quelques photos, les cars de touristes affluent et le site devient photographiquement impraticable.
Puisque nous sommes en avance sur l’horaire, nous décidons de pousser jusqu’à Aldeyjarfoss. Pour une fois, nous cafouillons un peu… Nous roulons trop longtemps sur la 843, finissons par nous garez, partons un peu à l’aveuglette au milieu de nulle part… le temps est bas, il a beaucoup plu mais ça tombe plus. L’endroit est désert, pas âme qui vive et nulle trace d’activité humaine. L’ambiance est superbe.
Après 1/2h de marche, nous arrivons sur un plateau rocheux… Nous sommes du mauvais coté de la cascade 😀
Nous repartons dans l’autre sens, trouvons la bonne route et le « bon » coté.
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